lundi 4 novembre 2013

Formation sur les cultures hivernales

Bonjour,

Ce lundi 4 novembre, j'ai suivi une journée de formation sur les cultures hivernales. Elle était organisée par le CIVAM (Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural) Aquitaine. Cette formation très intéressante était l'occasion d'apprendre à appréhender les cultures hivernales en vue de récoltes en fin d'hiver et début de printemps. Les deux cultures principalement abordées lors de cette formation ont été la carotte et la pomme de terre.

Pour la carotte :
La période de semis idéale se situe fin octobre/début novembre, sous tunnels « fraisiers ». Il s'agit de petits tunnels, en général de 4 à 5 mètres de largeur, montables facilement, et démontables (voire déplaçables) tout aussi facilement. Leur principal avantage réside dans leur prix relativement peu élevé (environ 1,50 euro / m2).
La carotte n'aime pas l'apport de matière organique « fraîche ». Elle n'est donc pas la candidate idéale à une tête de rotation.
Les principaux problèmes de la carotte sont les nuisibles, et l'enherbement.
Pour les nuisibles, principalement la mouche de la carotte, il existe la solution efficace de recourir au filet anti-insecte. Pour l'enherbement, il faut jouer du faux semis, du désherbeur thermique, de la herse étrille, et de … l'huile de coude si tous les moyens précédents n'ont pas été suffisamment efficaces !

Pour la pomme de terre :
Ce légume étant relativement gourmand, c'est le candidat idéal pour une tête de rotation. Sous tunnels « fraisiers », une culture en 4 rangs est envisageable. Le secret d'une plantation réussie ? Un bon pré-germage (germes pas trop longs, mais plutôt trapus dans l'idéal), permettant de gagner une bonne quinzaine de jours. Il faut aussi veiller à limiter la pousse des herbes, avec une herse étrille par exemple, en reconstruisant les buttes après son passage. Le buttage permet aussi de lutter efficacement contre les adventices. La période de plantation sous abris peut avoir lieu dans ma région vers février/mars.
Qui dit patates, dit …. doryphores ! Alors pour lutter contre ces sales bêtes, on peut utiliser soit le Bacillus thuringiensis (BT pour les intimes), soit un semis de lin (attention à bien synchroniser les cultures pour obtenir sa floraison au bon moment), soit une élimination manuelle. Toutes ces pratiques peuvent bien sûr être associées et cumulées, cela n'en sera que plus efficace. Attention aussi aux repousses spontanées issues d'une culture de pommes de terre précédente, ce sont de véritables foyers d'infestation pour les doryphores !
L'autre ennemi redoutable de la patate est le taupin. C'est un ravageur très ennuyeux, d'autant plus que son cycle de vie est long (4 à 5 ans), et qu'il est ultra présent lors de mise en culture de prairie (ce qui risque d'être le cas pour moi ...). Les solutions ? Le piégeage ! Avec des demis patates posées sur le sol et relevées tous les jours. Il semble que cela fonctionne encore mieux avec des pommes. Les pièges à phéromones semblent être aussi efficaces.
Pour les problèmes de maladie, style mildiou, la pulvérisation de cuivre (bouillie bordelaise par exemple) est préconisée. Il est important de noter que tout traitement par pulvérisation devrait être fait en utilisant en plus un agent mouillant, améliorant l'efficacité et la tenue du principe actif.

Voilà en résumé ce que l'on nous a appris sur ces deux cultures. Je n'ai bien sûr pas retranscrit l'intégralité de la formation, mais seulement les quelques points qui m'ont parus essentiels.

La formation s'est terminée par la visite d'une exploitation sur la commune de Baurech.

A bientôt,

David

2 commentaires:

  1. Attention ! il est probable qu'à ta formation on ai bien expliqué quel BT il faut pour utiliser ! Ce ne sont pas tous les mêmes et par exemple le BT le plus courant var. Kurstaki vendu en Delfin par exemple http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/9200482-14851.htm ne marche pas pour les patates (en dehors du fait qu'il n'est pas autorisé). Il faut la var. tenebrionis sous forme de Novodor http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/9800280-18127.htm.
    (désolée pour les noms de marques, mais en l'occurence difficile de s'en dégager pour expliquer)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, en effet, cela nous a bien été précisé. C'est moi qui ne l'ai pas retranscrit dans mon article. Il s'agit bien d'utiliser le BT tenebrionis (nom commercial : Novodor ©). Il agit par ingestion contre les larves de doryphores qui arrêtent alors de s'alimenter. Il nous a aussi été précisé qu'il ne fallait pas le mélanger avec des produits à base de cuivre.
      Merci pour ce commentaire judicieux.

      Supprimer